Première sortie
L'avis de Seb : Brendan Fraser est habitué au rôle de simple d'esprit (California man, George de la Jungle) et se retrouve dans la peau d'un puceau de 30 ans cette fois-ci. Et comme Adam cherche l'âme soeur, il tombe sur Eve (Alicia Silverstone) jeune fille des années 90 qui ne comprend pas le raffinement de l'éducation de notre jeune garçon.
Et le jeune garçon découvre tous les travers de notre société moderne (travesti, homosexualité, nymphomane, ...) sans se rendre compte de ce qui l'entoure réellement.
Ce film nous offre un agréable moment avec des acteurs à la hauteur du scénario. Pour une histoire, soit très classique mais qui est traité de manière tellement amusante que l'on oubli ce coté classique pour se plonger entièrement dans l'histoire.
Un agréable moment en perspective.
Mais comment fichtre en est-on arrivé là ? Eh bien c'est encore à mettre au crédit de ces infâmes bêtes rouges qui, au milieu du siècle se nommaient "Soviétiques". D'un certain point de vue, c'est rassurant de s'apercevoir qu'ils n'ont pas inspirés que les films d'espionnage. Ici, le film prend sa source dans la peur panique et la haine viscérale inoculée par le syndrome ultra-conservateur et fasciste du Maccartisme que l'américain moyen des années 60 éprouvait à l'encontre de ces gens de l'Europe de l'est dont il ne connaissait comme tous les gros beaufs, strictement rien. C'est ainsi que le plus paranoïaque d'entre eux, interprété par un Christopher Walken impeccable de crédibilité, construisit un abri anti-atomique. Et quel abri! Une réplique de sa maison enterrée, avec des vivres pour tenir plus d'une trentaine d'années ! Comme un malheur n'arrive jamais seul, c'est par la suite d'une méprise qu'il s'enferme avec sa femme enceinte dans son bunker. L'enfant qui naîtra ne connaîtra rien d'autre jusqu'à sa première sortie. 35 ans après le non-événement.
On assiste alors à une succession de gags qui fonctionnent plus ou moins, mais qui génèrent une ambiance sympathique. Et puis il y a la star féminine du film. Alicia Silverstone. Depuis son passage dans "Batman" la gente masculine en garde un souvenir troublant. et lui adresserait bien volontiers l'expression turgescente de ses sentiments les meilleurs. En fait, dans "Première sortie", Alicia Silverstone, pourrait apparaître comme une. chieuse. Ca tombe bien, c'est là le coeur de son rôle légèrement."Bimbo". Et sur ce plan, elle transpire une crédibilité que l'on ne lui connaissait pas.
Du côté "satire de la société", on reste assurément sur sa faim. Mais que vouliez-vous ? Franchement ? Montrer que les relations entre les êtres sont plus difficiles et plus complexe en cette fin de siècle qu'il y a quarante ans ? Déjà, il aurait fallu aborder les choses d'une toute autre façon, et puis, à franchement parler, ces maudites relations sont-elles réellement plus difficiles ? Bien sûr que non. Les problèmes de fond sont toujours les mêmes quelque soit l'époque, ce n'est que l'emballage qui change. Ceux qui essayeront de vous faire croire le contraire ne sont en réalité que des pseudo-intélectuels de bistro qui tentent de vous faire gober une image stéréotypée que d'autres, du genre plus commerçant, on réussit à leur faire
avaler.
Vous voyez, intéresser même les cons, c'est ce qui demande le plus d'intelligence.