Chiffre - A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

Promenons-nous dans les bois

Promenons-nous dans les bois

Un film de Lionel Delplanque avec Clotilde Coureau, Clément Sibony, Vincent Lecoeur, Alexia Strési, Maud Buquet, François Berléand, Denis Lavant, Michel Muller, ...
Résumé : Une troupe de comédien est convié dans le château d'Axel de Fersen pour y interpréter la pièce du petit chaperon rouge. Mais le loup est bien réel et va transformer la nuit en un véritable cauchemar.

L'avis de Seb : Après les américains et les australiens c'est au tour des français de faire leur Scream-like. Et comme nous ne faisons pas comme les autres, on ne met pas un masque blanc au tueur, mais celui du grand méchant loup.

Et c'est comme son homologue d'outre-atlantique que notre loup tue ses victimes avec des trouvailles ingénieuses (la scène avec l'acide est intéressante).

Pourtant, malgré le bon moment que l'on passe, on trouve des défauts à ce film. Tout d'abord les liens entre les personnages n'apportent rien à l'histoire, tous le monde couche avec tous le monde sans distinction de sexe (enfin presque !). Ce qui sert de prétexte à montrer toutes les filles du casting dans le plus simple appareil (cela n'apporte rien à l'histoire, mais cela devrait ravir le public masculin).

Autre point, le film et le scénario ne nécessitait pas la présence d'un policier. Cela n'aurait pas été dramatique, si ce dernier n'était pas interprété par Michel Muller (fallait pas l'engager !) qui a soulevé des crises... de fou rire ! Ce qui, vous l'admettrez, n'est pas totalement le but recherché par le réalisateur.

Je passe rapidement sur la fin, rapide et inintéressante, pour dire que le film est un bon divertissement mais dont les défauts nous font par moment penser à une comédie qu'à un thriller.

Critique de Harry (H.L.T.) : On le savait déjà depuis fort longtemps, le loup a mangé et mangera encore le petit chaperon rouge. Inutile de nous expliquer pour la énième fois la fameuse métaphore de ce conte pour enfant, et pourtant. Oui, le petit chaperon rouge est bien une jouvencelle qui, sous le prétexte éhonté de porter secours à sa grand-mère, va gambader à gauche et à droite espérant bien d'ailleurs tomber sur quelque chose qu'elle ne sait pas encore dure. Et c'est précisément ce qui va lui arriver. Les plus pragmatiques d'entre vous auront bien évidemment compris l'intérêt de la couleur rouge des vêtements de la pucelle.

Il demeure malgré tout des zones d'ombres : En effet, que pouvait donc réellement espérer la grand-mère ? Découvrir une nouvelle jeunesse avec un jeune loup novice? Ou plutôt une
partie à trois: le loup, elle et le petit chaperon rouge ? Mais le point le plus obscur de ce récit réside dans le caractère pour le moins asocial de ce loup qui attaque en solo. Imaginez un peu si celui-ci débarquait en meute l'orgie à laquelle cette grand-mère et le petit chaperon rouge auraient pu participer. A ce stade, on ne parlerait même plus d'initiation tant le spectacle aurait été apocalyptique mais plutôt "d'Alien", mêlant les liquides visqueux aux
mugissements des corps enchevêtrés.

Mais il n'est pas question d'Alien dans cette critique puisque c'est bien de "Promenons-nous dans les bois" qu'il est question. Une fois encore, le scénariste a pris des libertés par rapport au conte de notre enfance : Le petit chaperon rouge n'est plus rouge, il est même passé à la casserole depuis belle lurette ! Mais attention, dans cette version, le petit chaperon
est lesbienne. C'est donc avec l'oeil humide du loup salivant que le spectateur découvre Clotilde Coureau usant de son savoir linguistique pour faire vibrer sa partenaire muette. Et le loup dans tout ça ? Eh bien, on le craint et on le cherche durant tout le film ! Heureusement pour le spectateur s'endormant, d'autres essayent de se glisser dans ses vêtements, nous offrant au passage des scènes de marteau-pilon à la hussarde dans les bois décidément très propices aux galipettes.

Le film ronronne donc tranquillement lorsque survient l'impensable, l'impossible, l'irréalisable, l'horreur près de chez vous : un invité pour le moins inattendu et désagréable fait son entrée. Je vous avais pourtant dit de ne pas l'inviter ! Michel Muller !!! On ne sait pas pourquoi il est là, pourquoi il repart et pourquoi il revient, mais une seule chose est sûre: il est là ! Dès lors, le spectateur réalise qu'il assiste à un film comique franchouillard avec le label "3G". Non, pas le point du même nom. mais Gags, Gros et Gras.