Chiffre - A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

SIN CITY

SIN CITY
Un film de Robert Rodriguez et Frank Miller avec Bruce Willis, Mickey Rourke, Jessica Alba, Benicio Del Toro, Josh Harnett, Jaime King, Brittany Murphy, Clive Owen, Elijah Wood, Nick Stahl, Michael Clarke Duncan, Michael Madsen, Rutger Hauer, ...

Résumé : Sin City est une ville infestée de criminels, de flics ripoux et de femmes fatales.
Hartigan s'est juré de protéger Nancy, une strip-teaseuse qui l'a fait craquer.
Marv, un marginal brutal mais philosophe, part en mission pour venger la mort de son unique véritable amour, Goldie.
Dwight est l'amant secret de Shellie. Il passe ses nuits à protéger Gail et les filles des bas quartiers de Jackie Boy, un flic pourri, violent et incontrôlable.
Certains ont soif de vengeance, d'autres recherchent leur salut. Bienvenue à Sin City, la ville du vice et du péché.

Voir la critique du DVD de ce film !!!!!!!!!!!

L'avis de Seb : Sin City, la ville du péché si l'on traduit littéralement de la langue de Shakespaere, et ce nom n'est pas volé car la ville est vraiment pourrie jusqu'à l'os. Un os décharné sur lequel tout les habitants de cette ville se nourrissent dans le but de survivre un peu plus longtemps.
A l'origine, cette présentation joyeuse que j'ai faite de Sin City à permis à Frank Miller de tirer des BD de cet univers glauque... Aujourd'hui ce dernier s'associe à Robert Rodriguez pour donner vie à ce monde. Quand on sait que Rodriguez est capable du meilleur (Desperado premier du nom, une nuit en enfer) comme du pire (les spy kids) on s'inquiète un peu du résultat... Mais rassurez-vous, Sin City fait parti de la première catégorie.

Bienvenue en enfer, c'est un peu par une phrase comme celle-ci que l'on pourrait nous introduire dans cet univers que je ne connaissais pas avant de voir le film, mais l'enfer est peut être autour de nous et ce film ne fait que mettre en avant de manière exagéré un univers pas si éloigné du notre peut être... Peut être que Sin City n'est pas aussi fictive qu'elle n'en a l'air.
Ouvert et refermée par un homme qui se révèlera être un tueur à gage l'histoire, ou plutôt les histoires, ce dernier donnera le ton de ce qui suivra.
Car c'est au travers de trois personnages et histoires distinctes que l'on va découvrir cette ville, et bien qu'ils n'aient rien à voir chaques personnages se croisent dans cette ville et surtout dans un bar miteux qui n'est egayé que par la présence d'une sublime Jessica Alba dansant pour une bande d'ivrogne. Sans le vouloir, elle est la clé de voute, le lien, le ciment qui relie toute les histoires entre-elle et ce même si le lien paraît infime.

Que ce soit Marv, la brute epaisse, Dwight, le criminel au visage fraichement refait ou encore Hartigan, le flic droit dans une ville corrompue, tous on en commun leur motivation. Ce qui va les pousser à tuer ou devrais-je plutôt dire massacrer des tas de personnes c'est une femme...
Non, ce n'est pas la même femme qui les pousse à cet excès de violence mais chacun fait ce qu'il doit faire pour une femme et comme le chanterai si bien les Rita Mitsouko, les histoires d'amour finissent mal en général et celles de Sin City ne dérogent pas à la règle.
Aucune histoire ne se terminera bien car rien ne peut bien se finir dans une ville pareille d'ailleurs les personnages le souhaitent-ils vraiment ?
Chaque histoire dévoile une des horreurs qui sévie à Sin City, chaque histoire montre l'horreur dans sa nature la plus perverse un peu comme si tout ce qui nous répugne était concentré en un seul endroit.

Pour coller au mieux à l'univers glauque de la BD Rodriguez a opté pour un noir et blanc sobre dont seule quelques couleurs surgissent de temps en temps pour mieux faire ressortir certains détails. Le choix était risqué mais fortement réussi au vu du résultat car le peu de décors ne se ressent absolument pas et on est vraiment interéssé par l'histoire et les personnages.
Noir et blanc qui ne cachera pas la violence extrême qui sévit dans la ville puisque les démembrements et autre joyeuseté du genre sont légions.
Mais là où le film surprend c'est par la richesse d'un casting formidable permettant à Mickey Rourke de faire un retour remarqué mais aussi à Elijah Wood de faire oublier Frodon du Seigneur des anneaux en interprétant un tueur cannibale terrifiant et ce sans dire une ligne de dialogue de tout le film. Je pourrai cité chacun des acteurs du film qui sont chacun très bon dans leur rôle.

Loin des débordements joyeux et mièvre d'un Spy Kids, Rodriguez revient donc avec une oeuvre brute totalement dénuée de politiquement correct qui explose les tabous et décrit un enfer qui, derrière l'esthétique très bande dessiné de la réalisation, pourrait bien être le nôtre...
Certainement l'un des films les plus surprenant et les plus intéressant de cette année 2005.